Un tiers des Français considèrent les entrepreneurs sociaux comme les acteurs les plus innovants en matière de résolution des problèmes d’ordre social et environnemental. Dans la catégorie des jeunes de 18 à 24 ans, ils sont 60% à être intéressés par un emploi ou le lancement de leur propre projet dans la filière. Si 61% des Français ont déjà entendu parler de la notion d’économie sociale et solidaire (ESS), seuls 37% ont une idée sur l’entrepreneuriat social. Le point sur le Baromètre 2017 de l’Entrepreneuriat Social en France…
600 000 emplois renouvelés d’ici 2020
Même si 43% des entrepreneurs sociaux français estiment que le manque de moyens financiers représente le principal obstacle au développement de leur activité, ils étaient 93% en septembre 2016 à afficher leur intention de recruter en 2017. Cette tendance a permis d’augmenter de 24% l’emploi privé dans l’ESS depuis 2000, contre seulement 4,5% dans les autres secteurs du privé. A l’horizon 2020, pas moins de 600 000 emplois devraient être renouvelés. Les villes de Paris, Lyon, Lille, Toulouse et Montpellier concentrent la majorité des startups de l’ESS, ce qui crée d’énormes déséquilibres entre les territoires en la matière.
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Par ailleurs, les étudiants provenant d’écoles de commerce et de management, ainsi que ceux issus d’universités et d’écoles d’ingénieurs, montrent un intérêt grandissant pour l’entrepreneuriat social. Le programme Enactus à titre d’exemple attire des étudiants avec un niveau de licence 3 et de master 1 (60%) et de bachelor.
88% des femmes entrepreneures de l’ESS sont satisfaites
Pour dynamiser les territoires et développer des startups ailleurs que dans les grandes métropoles, le Baromètre recommande d’encourager la création et la reprise d’activité et de favoriser la coopération entre les acteurs en faveur de l’innovation. Est évoquée également la mise en place d’un fonds « Public Open innovation » relevant du Premier ministre qui aura pour mission de rapprocher les ministères de l’entreprenariat social dans la perspective de développer une alliance entre pouvoirs publics et entrepreneurs sociaux.
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Le baromètre de l’entrepreneuriat social révèle que plus de 88% des femmes entrepreneures du secteur de l’ESS se disent plus autonomes et épanouies. La dimension sociale de leurs projets prévaut sur le reste et leur procure un sentiment de satisfaction. Toutefois, ces femmes ont besoin d’une plus grande visibilité et sont souvent obligées de doubler d’effort pour gagner la confiance de leurs partenaires économiques. Elles ont également besoin de fonds financiers supplémentaires pour faire aboutir leurs projets.